« Soudain les cavaliers arrivèrent en force : les premiers allèrent presque heurter le navire, et, parce que le rivage glissait, il y en eut bien quarante-quatre qui tombèrent avec leurs chevaux. Voyant cela, les autres approchèrent, pensant qu'on avait opposé résistance aux premiers arrivés… Pendant ce temps Panurge s'éloignait et, dès qu'il vit qu'ils étaient tous dans le cercle des cordes et que ses deux compagnons s'en étaient éloignés, pour faire place à tous ces cavaliers qui avançaient en foule pour voir la nef et ce qu'il y avait dedans, il cria soudain à Epistémon : « Tire ! Tire ! »
Epistémon commença alors à tirer en actionnant le cabestan : les deux cordes s'empêtrèrent entre les chevaux et les jetaient par terre bien aisément, eux et leurs écuyers ; mais eux, voyant cela, tirèrent leur épée car ils voulaient couper ces cordes ; aussi Panurge mit-il le feu à la traînée de poudre, et les fit tous brûler là comme des âmes damnées. » Pantagruel, chapitre 25. Une exposition avec des armes et des chevaliers pour « de rire »