A propos de "el ultimo adiós"
C'est la quatrième fois que je me sers de ce moment, de ses images, de ce dernier sursaut utopique vers la fin de la guerre civile espagnole. Ici en France ont a commémoré "la retirada" et toutes ses questions politiques et humaines. Dans ces images voici ce qui la précéda.
Comment nous sommes avant la débâcle, comment nous attendons des forces supérieures.
Plus que jamais chaque geste est le dernier , de toute façon chaque instant se perd a jamais et malgré touts les efforts et touts les rituels rien ne se répète a l'identique.
Nous sommes dans un lieu, ici et maintenant. Nous regardons le monde changer, l'écho des écrans des radios des journaux nous arrive. Mais qui a vu? Nous sommes dans une géographie apprise.
Puisque Federico Garcia Lorca nous regarde parlons de lui. Peut être il porte la parole des arbres qui disaient son nom, Federico... Federico... L'utopie de l'esthétique enraciné dans le cœur de l'homme, la défaite de l'homme quand isolé ne devient que corps vulnérable.
Federico et mon bien aimé "Poète a New York " par sa fulgurante contemporanéité, par son doux drame infini, par sa vérité radieuse nous met sans fatigue aucune face nos contradictions.
Sommes nous voués a l'échec? Un optimiste angoissé dirait plutôt "voués a la catastrophe", puisque chaque instant est un cataclysme qui nous mène a une strophe nouvelle. Seulement quand le cataclysme et l'strophe sont plurielles, communes, concomitantes, camarades, seulement là l'histoire apparait, avec son lot salutaire de fiction. Et ainsi des pages se tournent nous menant a des questions renouvelées ou nouvelles a des nouvelles catastrophes alors que nous attendons de pied ferme la révolution et la justice.