Dans le ciel les racines. Dessins.
Régulièrement quant une sorte d'épuisement clos une série de peintures, un désir impérieux de dessiner rythme neuf et fort mes aubes et mes nuits. Le dessin argumente plus rapidement mes essais allégoriques. Il nourrit mes recherches, pose la suite et complète mon univers comme le ciment stabilise les âpres pierres des murs. Il ne s'enferme pas dans des formes avérées, ni dans ce qui fout fait.
Mon cœur se complaît dans l’effort, cet effort dégage des milliers de conséquences chaque jour, pour ne pas mourir en vain.
Pour ces dessins une circonstance additionnelle vint me motiver encore plus. Réagissant à ma proposition de faire quelque chose ensemble Charles Camberoque photographe majuscule, ami avec qui je partage une partie de la semaine mon lieu de travail il y a quelques temps me fit passer une poignée de photos prises dans une procession à la cathédrale de Saint-Fulcran de Lodève et dans les rues de la dite ville. Avec une solennité complice il me dit " il y a que toi qui peut faire quelque chose avec toutes ces ambiguïtés". J'étais, en entendant ces paroles flatté et perplexe mais avec la peur et le désir mélangés je me suis mis à l'ouvrage...
Ces images, les miennes, entre photographie, peinture, dessin, fiction et constat, chant ou décor, lisez-les avec patience, sans les comparer ni les inclure trop tôt dans des corpus auxquelles ne font que ressembler.
Leur mélancolie est égale à leur solitude, leur solitude égale à leur isolement, réduites à leur taille, leur image égale a ce qu’elles donnent de soi.